08 octobre 2016

30 ans chez CSI – Max-Peter prend sa retraite

Durant 30 ans, Max-Peter Stüssi a travaillé à la rédaction de CSI. Reconnaissant pour tout le travail accompli, notre rédacteur en chef Reto Baliarda lui pose quelques questions.

Durant 30 ans, Max-Peter Stüssi a rédigé d’innombrables articles pour CSI. Fin novembre 2016, il a pris sa retraite. (csi)

Max-Peter Stüssi, tu as travaillé durant 30 ans pour CSI. Qu’est-ce qui t’a motivé à rester si longtemps ici ?

J’ai toujours eu à cœur les personnes persécutées pour leur foi. CSI était pour moi l’employeur idéal. En effet, depuis sa fondation, cette organisation s’efforce d’attirer l’attention publique sur les personnes persécutées pour motifs religieux.

Dans notre société occidentale sécularisée, nos actions sont de moins en moins influencées par nos fondements religieux. Or il est toujours aussi important de s’engager en faveur de ceux qui sont persécutés, il ne faut pas les abandonner.

Au cours de ces trois décennies, tu as beaucoup vécu avec CSI. Qu’est-ce qui t’a particulièrement impressionné ?

En 2004, Shahbaz Bhatti est venu nous voir en Suisse. Il s’agissait du premier chrétien à être nommé au poste de ministre des Minorités religieuses au Pakistan. Lors de cette visite, il nous a dit qu’il était prêt à mourir pour son engagement en faveur des chrétiens. Quelque temps plus tard, le 2 mars 2011, il a été abattu. Le choc était terrible. J’ai une haute estime pour cet homme courageux.

Peut-être un autre exemple positif : en 2015, nous avons fêté la libération du 100 000e esclave par CSI, après 20 ans et plus de 100 voyages au Soudan. Ces malheureux avaient été déportés du Soudan du Sud au Soudan islamique pour servir d’esclaves.

Quels sont les voyages qui t’ont le plus marqué ?

En 1987, je me suis rendu au Nicaragua avec d’autres représentants de CSI. Le régime était alors soutenu par l’Union soviétique. Notre délégation a eu le droit de prier avec un activiste des droits de l’homme incarcéré, Lino Hernandez. C’est alors que je me suis rendu compte à quel point la solidarité internationale peut donner de l’assurance à des prisonniers qui se sentent moins seuls dans leur souffrance.

En 1990, lors d’un voyage au Pérou, j’ai remis personnellement de la documentation concernant des prisonniers chrétiens au ministère de la Justice. Ces derniers avaient été arrêtés et accusés arbitrairement de terrorisme, en plein cœur de la guerre civile qui opposait l’organisation terroriste communiste Sentier Lumineux à l’armée. Peu après notre retour, les six chrétiens concernés étaient libres.

Tu as rédigé d’innombrables articles pour CSI. Quels textes préfères-tu écrire ?

J’aime écrire des articles liés à des actions de protestation. Les gouvernements sont appelés à libérer certains prisonniers de conscience. Or plusieurs de ces actions ont été couronnées de succès, même si la libération n’est pas uniquement à mettre sur le compte de CSI. Quand j’écris un article qui relate ces libérations, j’espère ainsi transmettre à nos lecteurs le message : oui, l’engagement actif et personnel en vaut la peine !

Quels sont tes plans pour ta retraite ?

J’aimerais bien traduire des textes en anglais, voyager et écrire un livre. Je continuerai aussi à chanter dans un chœur, c’est ma passion.

Reto Baliarda

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