Adut jouit de sa liberté

Adut Anei Anei a été libérée il y a trois ans des mains de son maître soudanais. Les frayeurs qu’elle a endurées ne l’oppressent plus aujourd’hui : elle est très heureuse de pouvoir à nouveau suivre les services religieux dans son Église.

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CSI : Adut Anei Anei, depuis quand vous trouvez-vous à nouveau au Soudan du Sud ?

Adut : Je suis revenue ici il y a trois ans.

Comment allez-vous aujourd’hui ?

Je suis toujours heureuse de pouvoir vivre dans mon pays, même si je ne suis pas très riche.

Pensez-vous encore à votre temps de captivité au Soudan ?

Non, en fait je ne pense plus à cette période depuis mon retour au Soudan du Sud. Je suis tout simplement heureuse et reconnaissante de pouvoir vivre en liberté ici, où je ne suis ni insultée ni battue. Durant toutes ces années d’esclavage, j’endurais quotidiennement des insultes et des coups.

Pourtant vous avez vécu beaucoup de choses terribles. Ne faites-vous pas de cauchemars ?

Non. Je regarde vers l’avant.

Avez-vous eu des enfants au cours de votre esclavage ?

Oui, je suis mère de deux enfants qui ont 6 et 7 ans aujourd’hui. J’espère toujours que les libérateurs d’esclaves me les ramènent un jour. Il y a trois ans, lors de ma libération, mes enfants ont dû rester sur place, car mon maître n’a pas voulu les laisser partir avec moi.

Comment gagnez-vous votre vie actuellement ?

Je fais chaque jour un long trajet pour aller chercher de l’eau et la vendre ensuite sur le marché.

Êtes-vous issue d’une famille chrétienne ?

Oui, je suis chrétienne et très reconnaissante de pouvoir à nouveau assister au service religieux dans notre Église depuis mon retour.

Reto Baliarda

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