Libérée de la captivité et de l’exploitation sexuelle

Un nombre incalculable de malheureux à travers le monde sont opprimés et tenus captifs à cause de leur foi, de leur appartenance ethnique ou simplement de leur pauvreté. Ils sont souvent contraints d’effectuer des travaux inhumains, comme l’illustre l’exemple d’Urmila, une jeune Indienne de 12 ans. En raison des mesures sanitaires prises ces derniers mois, des millions de personnes sont toujours plus exposées à la traite des êtres humains. CSI se bat pour les sauver.

Des filles indiennes libérées devant le foyer protégé de CSI. csi

« La faim devenait insupportable et toute ma famille perdait ses dernières forces », raconte Urmila (12 ans), une fille qui appartient à la caste la plus basse de la société indienne, les dalits. « Mes parents sont des travailleurs journaliers qui gagnent chaque jour de quoi nourrir la famille. Mais les confinements ont tout simplement duré trop longtemps. Notre famille était gravement endettée à cause de la perte de tout revenu. » Cette situation a été vécue par des millions de personnes dans le monde !

Une fille pour payer la dette

Urmila poursuit, tête baissée : « Le cauchemar a vraiment commencé quand un homme est venu chez nous en mars 2021 pour réclamer la dette de mon père. Or nous n’étions pas du tout en mesure de payer. »

Le créancier a donc exigé que le père lui remette une de ses filles en remboursement de sa dette. Ce fut un moment terriblement douloureux pour toute la famille lorsque les parents ont finalement décidé de donner Urmila. La fille a été confiée à un inconnu, un trafiquant d’êtres humains.

En quelques minutes, la vie d’Urmila bascule. L’horreur est quotidienne. Perdue dans une ville située à des milliers de kilomètres de sa famille, elle vit enfermée dans une maison close pendant plusieurs mois. Chaque jour, cette fille de 12 ans est forcée d’avoir des relations sexuelles avec tous les hommes qui se présentent à elle.

Nos partenaires entrent en action

Grâce au travail professionnel de nos partenaires locaux et à leur coopération avec des policiers dignes de confiance, Urmila a été libérée en juin 2021 et placée dans un foyer protégé. Là, elle s’engage lentement sur le long chemin de la guérison en bénéficiant d’un suivi psychologique. Une étape après l’autre, elle est préparée à un avenir plus heureux.

Des millions de personnes dans le monde ont subi le même sort que la famille d’Urmila. Leurs besoins financiers et le désespoir constituent un terreau idéal pour les trafiquants d’êtres humains. En 2013, CSI a commencé son travail contre la traite des êtres humains en Inde. L’accent est mis sur la prévention, la libération et la réintégration des victimes. En outre, les auteurs des enlèvements sont attaqués en justice. Avec d’autres organisations, nos partenaires ont formé le réseau PUSH (People united to stop Human Trafficking) afin de renforcer la protection des victimes et de faire promulguer des lois plus strictes contre le trafic d’êtres humains.

Les motifs de l’esclavage

Partout dans le monde, en raison de leur détresse financière, des personnes sont retenues en captivité par des trafiquants d’êtres humains et contraintes à des travaux inhumains. « Que ce soit dans les usines, dans l’agriculture, dans les maisons closes ou même dans des foyers de particuliers : l’histoire de ceux que nous avons eu le privilège de libérer au cours de nos huit années de travail en Inde est tout simplement déchirante », déclare une partenaire de CSI.

Mais il existe d’autres raisons pour lesquelles des êtres humains sont privés de leur liberté. Dans de nombreux pays, des extrémistes religieux ou nationalistes punissent les dissidents ou les membres d’autres confessions (les « apostats ») par l’emprisonnement, les mauvais traitements, le travail forcé, l’islamisation et le mariage forcé. C’est le cas au Pakistan ou en Égypte, par exemple, où de jeunes chrétiennes sont enlevées, « converties » de force et mariées de force.

La chrétienne pakistanaise Sadaf Khan, aujourd’hui âgée de 16 ans, a fait l’expérience de ce martyre (Bulletin CSI, octobre 2021). Enfermée dans la maison de son « mari », elle était forcée de faire le ménage pendant plus de deux ans dans des conditions très difficiles. Elle était régulièrement violée et battue. Grâce aux efforts des partenaires de CSI, Sadaf a été libérée en avril 2021. « Le jour de ma libération, je me suis sentie comme un oiseau qui avait été enfermé dans une cage pendant longtemps et qui peut à nouveau voler librement ! »

Élargir notre travail

C’est en 1995 que CSI a commencé à libérer des esclaves en Afrique subsaharienne. Là-bas, plus de 100 000 captifs, pour la plupart des chrétiens, ont déjà été libérés de l’esclavage au Soudan et rapatriés au Soudan du Sud (p. 6).

CSI s’est ensuite impliqué avec des partenaires locaux en Égypte, en Inde et au Pakistan. Nous y travaillons dans le domaine de la prévention, de la libération et la réintégration depuis plusieurs années. Dans les années à venir, CSI veut encore élargir son travail pour protéger, sauver et donner une perspective aux prisonniers de ce système dans toujours plus de pays.

La responsable CSI pour l’Inde

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