Les premiers chrétiens emprisonnés en vertu d’une nouvelle loi draconienne

Des chrétiens récemment convertis ont été condamnés à trois ans de prison chacun. Ils sont accusés d’avoir fait de la « propagande » contre l’islam. Ces hommes sont les premiers à être sanctionnés en vertu d’une loi révisée visant à stopper l’expansion du christianisme et d’autres religions.

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Amin Khaki, Milad Goudarzi et Alireza Nourmohammadi sont les premiers chrétiens d’Iran à subir le durcissement du code pénal. enh

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Le 26 juin 2021, Amin Khaki, Milad Goudarzi et Alireza Nourmohammadi, qui appartiennent à l’Église évangélique d’Iran, ont été condamnés à cinq ans de prison chacun en vertu de l’article 500 du code pénal qui punit « toute activité déviante d’éducation ou de prosélytisme qui contredit ou porte atteinte à la loi sacrée de l’islam ». Le 22 août 2021, ces peines ont été réduites à trois ans chacune en appel.

En janvier 2021, le Parlement iranien a modifié l’article en question et a ajouté deux nouvelles dispositions concernant « l’offense aux religions légalement reconnues et aux ethnies iraniennes ». Il porte la peine maximale à cinq ans et permet à l’État de retirer aux coupables certains droits fondamentaux, comme le droit de vote, pour une durée pouvant s’élever à quinze ans.

Davantage de fermeté dans la défense de l’islam

Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi le 5 mars 2021, les chrétiens condamnés en vertu de l’article 500 se voyaient généralement infliger un maximum de six mois de prison, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Middle East Concern.

Des experts en matière de liberté religieuse ont averti que l’amendement proposé pour la première fois en 2000 menaçait toute personne refusant d’adhérer aux idéologies soutenues par l’État. De plus, il toucherait surtout les membres des minorités religieuses.

L’élection d’Ebrahim Raisi en juin 2021 au poste de président semble confirmer les craintes de voir l’Iran durcir sa position sur la préservation des valeurs islamiques. En effet, cet ancien procureur général d’Iran est un religieux ultra-conservateur.

Emprisonnés à plusieurs reprises

Les trois chrétiens Khaki, Goudarzi et Nourmohammadi sont originaires de la ville de Fardis, à l’ouest de Téhéran. En novembre 2020, les services de renseignement iraniens ont perquisitionné leurs maisons et celles d’autres nouveaux convertis. Ils ont confisqué des bibles, des téléphones portables et des ordinateurs. Bien qu’il leur ait été ordonné de cesser toute activité chrétienne, les chrétiens sont restés fermes et ont refusé d’abandonner leur nouvelle foi. Six mois plus tard, ils ont été inculpés en vertu de l’article 500.

Ce n’est pas la première fois que ces trois frères fidèles sont incarcérés en raison de leur foi. Ils ont chacun déjà été emprisonnés. Amin Khaki est le dernier à avoir bénéficié d’une libération conditionnelle le 2 mars 2020 lors d’une recrudescence du Covid-19 dans la prison centrale de Karadj.

Morven McLean

Amin Khaki, Milad Goudarzi et Alireza Nourmohammadi sont les premiers chrétiens d’Iran à subir le durcissement du code pénal. enh
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His Excellency
Ebrahim Raisi
The Presidency
Palestine Avenue
Azerbaijan Intersection
Tehran
Iran


Your Excellency
We wish to protest at the increased sentences being passed on members of Iran’s religious minorities under the amended Article 500 of the criminal code. We call for the release from prison of Amin Khaki, Milad Goudarzi and Alireza Nourmohammadi sentenced to a total of nine years in prison under this article. We further call on you to respect the right to freedom of religion as laid down in the International Covenant on Civil and Political Rights to which Iran is a signatory.
Yours sincerely

Nous protestons contre le durcissement des peines infligées aux membres des minorités religieuses en Iran en vertu de l’article 500 modifié du code pénal. Nous demandons la libération d’Amin Khaki, Milad Goudarzi et Alireza Nourmohammadi, qui ont été condamnés à un total de neuf ans de prison en vertu de cet article. En outre, nous vous demandons de respecter le droit à la liberté de religion tel qu’il est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’Iran est signataire.
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