07 mars 2017

« J’ai reçu de l’aide – maintenant, je désire la répandre »

Le Père Michael s’engage en faveur des victimes de l’attentat à la bombe qui a frappé Madalla en 2011. De plus, notre partenaire de CSI au Nigéria est responsable du travail de développement du diocèse de Minna. Dans cette fonction, le prêtre engagé soutient de jeunes étudiants comme Albertina Albert et Florence Ador. Il résume ainsi sa motivation pour son engagement : « J’ai été soutenu et en retour je désire aider d’autres personnes. »

Le Père Michael (à droite) est ici avec le coordinateur de mission CSI Franco Majok. Le religieux nigérian se mobilise pleinement pour donner une chance à des jeunes. (csi)

Albertina Albert (24 ans) est issue d’une famille nombreuse à Sahowse (État fédéré de Niger). « Je suis la sixième d’une famille de 9 enfants ».précise-t-elle. Bien que sa mère travaille encore comme policière et que son père exerce aussi dans la police jusqu’à sa retraite, la famille ne s’en sort qu’avec peine. « Ici, la vie est très dure », soupire-t-elle. Il est vrai qu’elle a pu aller à l’école élémentaire, mais pour avoir accès à la vie professionnelle, elle a besoin d’une formation plus approfondie, que sa famille ne peut pas payer.

Père Michael apporte son aide dans différents domaines

Dans cette situation difficile, le père Michael a apporté son aide. Il se soucie particulièrement de la promotion des jeunes gens. Par le biais du travail des jeunes du diocèse de Minna, Albertina est entrée en contact avec le Père Michael. « De plus, il connaissait ma famille depuis un certain temps. Nous avons entendu quelques-unes de ses nombreuses prédications », ajoute-t-elle. Le père Michael a décidé d’introduire la jeune femme dans son programme de soutien parce qu’il voyait qu’elle était douée. « Je suis tellement reconnaissante envers le père Michael d’avoir pu faire une formation de secrétaire assistante. Sans lui je n’aurais guère eu la possibilité de fréquenter une école supérieure », déclare Albertina avec joie. Elle lui est également reconnaissante pour son soutien moral dans sa vie quotidienne. « J’apprends beaucoup du père Michael. »

Des extrémistes peuls massacrent son oncle

Florence Ador (23 ans) est aussi plus qu’heureuse, car grâce à la promotion du prêtre, elle peut fréquenter une école de secrétariat. Bien que son père travaille dans une banque et que sa mère dirige un petit commerce, il n’aurait pas été possible de financer cette formation.

C’est par le biais de son amie Albertina qu’elle a fait la connaissance du père Michael. Qu’il puisse l’aider dans sa formation est particulièrement précieux, mais elle a surtout besoin de son aide pour des questions vitales : la jeune femme, de l’État de Benue, a aussi de la parenté musulmane et doit digérer la mort atroce de son oncle. « Mon oncle a été l’une des quelque 500 victimes chrétiennes tuées à Agatu fin février 2016 lors de l’attaque sauvage des extrémistes peuls. C’était extrêmement cruel. Les bergers peuls lui ont coupé tous les membres. »

Il est donc d’autant plus important pour elle d’avoir trouvé dans le père Michael quelqu’un qui puisse lui apporter un soutien psychologique.

Accepter l’aide et la transmettre à d’autres

Ahmadu Michael Gadache, voilà le nom complet du père Michael, aime s’engager de toutes ses forces pour d’autres personnes. À cause de ce profond engagement, il est devenu le responsable de la Commission de justice, développement et paix du diocèse de Minna. Outre Albertina et Florence, le père Michael soutient encore quarante-sept autres jeunes étudiants nigérians afin qu’ils puissent, grâce à leur formation, obtenir une meilleure situation dans le pays.

Lorsqu’on évoque son précieux engagement, il fait référence à sa propre jeunesse : « Je me souviens encore qu’un jour, par surprise, un prêtre irlandais a visité notre service religieux. Il a choisi quatre garçons et les a ensuite soutenus dans le domaine scolaire. » Le père Michael faisait partie des quatre bienheureux et a finalement pu faire des études de théologie. « Je dois une fière chandelle au prêtre irlandais. Et comme j’ai été aidé, je veux aider maintenant d’autres personnes », c’est ainsi qu’il définit sa conviction. Bien entendu, le père Michael espère que les étudiants qu’il soutient passeront tous leurs examens avec succès. Il précise qu’il les aide sans tenir compte de leurs notes d’examen ; en contrepartie, il attend qu’ils se donnent de la peine pour faire leurs devoirs.

Le père Michael continue à s’engager en faveur des rescapés de l’attentat à la bombe du 25 décembre 2011 dans l’église Sainte-Thérèse à Madalla. Lors de cet attentat du groupe terroriste Boko Haram, quarante-cinq fidèles ont perdu la vie. Entre autres charges, le père Michael coordonne le soutien de petites entreprises pour quinze survivants, financé par CSI.

Reto Baliarda

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