20 août 2020

Le pasteur Victor Bet-Tamraz et son épouse se sont enfuis de l’Iran

Le pasteur assyrien Victor Bet-Tamraz et son épouse Shamiram Issavi ont quitté l’Iran en toute hâte. Quelques heures seulement après leur évasion, Shamiram aurait dû faire face à sa peine de prison. Le couple avait été condamné à plusieurs années de prison. En janvier 2018, CSI s’était entretenu personnellement avec le pasteur Victor et est en contact étroit avec sa fille Dabrina Schwan.

Le cœur gros, Victor Bet-Tamraz et Shamiram Issavi ont dû quitter l’Iran. (art18)

Depuis plusieurs années, Victor Bet-Tamraz et son épouse Shamiram Issavi sont poursuivis par la justice iranienne. À Noël 2014, le pasteur Victor a été arrêté et placé en isolement pendant soixante-cinq jours. En juillet 2017, le tribunal l’a condamné à dix ans de prison pour « actions contre la sécurité nationale ». Une année plus tard, Shamiram Issavi a été condamnée à cinq ans de prison pour des raisons similaires.

Appel rejeté 

Tous deux ont fait recours contre les peines prononcées. Mais après que les audiences de la procédure d’appel ont été reportées à plusieurs reprises, le pasteur Victor a reçu le 19 juillet 2020 de la part de son avocat la nouvelle bouleversante que les moyens de recours étaient épuisés. L’appel de Shamiram a également été rejeté.

Malgré toutes les intimidations et le harcèlement orchestrés par l’État, le couple a tout tenté pour rester en Iran. « Les services secrets m’ont maintes fois exhorté à quitter l’Iran. J’ai toujours dit : je reste », a déclaré Victor Bet-Tamraz à CSI en janvier 2018.

Commencez à purger votre peine dans cinq jours

Mais la pression est devenue trop forte pour le couple. Dans une convocation datée du 11 août 2020, Shamiram a été informée qu’elle devait se présenter dans les cinq jours au palais de justice de « Shahid Moghadas » à Téhéran pour commencer son emprisonnement. Sinon, elle serait arrêtée.

Pour échapper à ce désastre, le couple a décidé de quitter l’Iran le cœur lourd. Leur fille Dabrina Schwan, qui a elle-même fui l’Iran en 2010 pour avoir été persécutée à cause de sa foi, a déclaré à « Article18 » que ses parents allaient bien et qu’ils étaient en sécurité. Pour des raisons évidentes, elle ne veut pas divulguer leur lieu de séjour.

La lutte pour la liberté continue

Le pasteur Victor et Shamiram ne veulent en aucun cas baisser les bras. Ils poursuivront la bataille juridique à l’étranger. Leur fille assure à « Article18 » que ses parents rentreront en tout cas en Iran si leur emprisonnement injuste est révoqué. « Nous espérons et prions pour que les condamnations à leur encontre soient infirmées et que justice soit faite pour tous les chrétiens incarcérés. »

Reto Baliarda

Source : Art18


Tolérance avec restrictions

Victor Bet-Tamraz et Shamiram Issavi sont des chrétiens assyriens. Les Assyriens sont reconnus en Iran et sont autorisés à pratiquer leur foi en tant que citoyens de seconde classe aussi longtemps qu’ils restent entre eux et que leurs services religieux se déroulent en syriaque classique. Mais le pasteur Victor a cependant tenu très tôt des prédications en farsi, la langue nationale perse. L’Église s’est développée rapidement car de nombreux habitants du pays pouvaient comprendre ses sermons… ce qui était une épine dans le pied des services secrets iraniens.


Plus d’articles sur le pasteur Victor Bet-Tamraz et sa famille :

www.www.csi-suisse.ch/iran

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