Le Sénevé : un grain d’espérance

Malgré les nombreux défis, l’équipe du Sénevé à Homs continue de prendre soin, avec amour et dévotion, de la centaine d’enfants souffrant d’un handicap mental qui lui est confiée. Les parents, souvent dépassés, sont également accompagnés.

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Donner aux enfants en situation de handicap mental les outils pour développer leur confiance en eux-mêmes et leur autonomie : telle est la mission du centre de jour « Le Sénevé » à Homs. Sous la direction de sœur Samia, membre de la congrégation des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, l’équipe d’une quarantaine de personnes (du chauffeur du bus scolaire aux enseignantes spécialisées) s’occupe avec dévouement d’environ cent vingt enfants et adolescents.

Un système de garde d’enfants à domicile

Le Sénevé jouit d’une excellente réputation : « La liste d’attente est longue, note sœur Samia. L’année passée, nous avons pu ouvrir des classes supplémentaires et ainsi accueillir une trentaine d’enfants supplémentaires. Nous avons aussi renforcé notre équipe mobile. » Cette dernière, composée de quatre personnes, prend soin à domicile d’enfants dont le handicap les empêche de se rendre au centre. « Cela nous donne aussi la possibilité d’offrir un programme hautement individualisé et de travailler encore plus étroitement avec les parents. »

Souvent, les parents se sentent désemparés face au handicap de leurs enfants ; le Sénevé accorde donc une grande importance à l’accompagnement des parents. C’est une des grandes forces du centre.

Un programme adapté à la crise sanitaire

« La pandémie du Covid-19 a évidemment eu un impact sur notre travail, raconte sœur Samia. Le centre a dû fermer durant quelques semaines au printemps 2020, comme toutes les écoles et institutions éducatives du pays. » Les programmes ont continué à distance. Après cette période, « nous avons dû renoncer aux fêtes et spectacles qui ponctuent normalement l’année. Cependant, le reste de nos activités a pu se dérouler presque normalement : d’ordinaire, nos classes sont déjà petites : elles comptent entre cinq et six enfants en moyenne. »

Surmonter la crise économique

Pour sœur Samia, comme pour de nombreux Syriens, le défi majeur de l’année passée n’a pas été tant le Covid-19 que la profonde crise économique qui a frappé le pays. « Les prix ont tellement augmenté que les gens doivent désormais lutter pour survivre. Un salaire moyen peine à couvrir les besoins de base d’une famille. Beaucoup rêvent à nouveau de partir. C’est dommage, mais qui pourrait leur en vouloir ? »

Quand CSI lui demande si elle n’a jamais envisagé de quitter le pays, sœur Samia rit : « Moi ? Mais c’est notre mission d’apporter l’espoir là où les gens l’ont perdu ! » La Syrie fait indéniablement partie des lieux où une telle mission est absolument essentielle.

Ne désespère-t-elle jamais ? « Il y a certes beaucoup de défis, mais je puise ma force dans notre Seigneur et dans la prière », répond-elle avant de continuer : « Merci pour votre solidarité au cours de ces dernières années. Sans CSI et sans les autres personnes qui nous soutiennent, nous ne pourrions pas faire notre travail. »

La responsable CSI pour la Syrie

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