Le pasteur Hansjürg Stückelberger est le fondateur de CSI. Il est âgé de 91 ans et vit avec son épouse Christa née Haarbeck à Binz. Ils ont cinq enfants, sept petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
CSI repose sur un fondement biblique : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. » (I Cor. 12 : 26) En tant que croyants en Jésus-Christ, nous sommes liés les uns aux autres dans le monde entier, au-delà des frontières des confessions. C’est ce que j’ai dû apprendre en premier dans mes jeunes années.
J’ai grandi dans une famille évangélique à Schiers, dans les Grisons, et j’ai fait une expérience de Dieu particulière à l’âge de 11 ans. À 17 ans, Dieu m’a appelé à devenir pasteur. C’était en 1948, à une époque où les deux Églises nationales, puissamment renforcées par l’expérience des années de guerre, faisaient mutuellement preuve d’une méfiance à peine dissimulée. En 1950 encore, lorsque j’ai commencé mes études à Zurich, le rejet de tout ce qui était catholique allait de soi pour moi.
Cela a changé lorsque, en tant que pasteur de la paroisse de Zurich-Balgrist, je suis entré en contact avec des chrétiens américains qui faisaient passer clandestinement des bibles derrière le rideau de fer. J’ai entendu parler des chrétiens de l’Est communiste. Malgré les discriminations, la torture et la mort, ils s’accrochaient à leur foi et demandaient instamment des bibles. Leur volonté de souffrir pour Christ m’a profondément impressionné. Les plus résistants étaient les baptistes et les pentecôtistes, mais aussi les croyants des grandes Églises. Je suis rapidement devenu président de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est.
Grâce à des contacts avec des membres d’Églises libres et un collègue pasteur, l’idée est née d’organiser une marche silencieuse pour les chrétiens persécutés le samedi précédant le Jeûne fédéral de septembre 1975 à Zurich. Nous nous sommes mis au travail avec enthousiasme, tout en sachant que le succès n’était pas du tout garanti. Mais avec l’aide de Dieu, le vicaire général catholique, encadré par l’ensemble du conseil d’Église zurichois, a pris la tête du cortège, du Limmatquai à la Fraumünsterplatz. Environ 15 000 personnes ! Tous les médias ont couvert l’événement avec de nombreuses photos, le journal télévisé m’a accordé une interview. Nous étions subjugués.
Lors du décompte final de la marche silencieuse, un excédent de dons d’environ 200 000 francs a été enregistré ! J’en suis arrivé à la conclusion suivante : Dieu ne veut pas seulement une action unique ; il veut une solidarité durable avec ceux qui témoignent par leur vie que Christ est ressuscité. C’est ainsi qu’est né CSI en 1977.
Tant que nous soutiendrons les croyants persécutés par nos prières et nos dons, Dieu bénira les ministères de CSI.
Le pasteur Hansjürg Stückelberger
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