Les tremblements de terre ont détruit de nombreuses maisons à Alep. Mohammad est reconnaissant que son logement puisse être réparé. csi
Mohammad vit à Alep, dans le quartier de Salaheddine. C’est à 4 h 17 du matin que les premières secousses l’ont tiré du lit : « J’ai immédiatement pris mes deux filles de 6 et 4 ans qui hurlaient de terreur. Avec mon épouse, nous avons descendu cinq étages en courant et nous sommes retrouvés au milieu de la rue en pyjama, par une nuit froide et pluvieuse ».
Un refuge
La sœur de Mohammad travaille chez les Maristes Bleus, l’organisation partenaire de CSI. Comme elle savait que leur centre avait ouvert ses portes aux sans-abri, elle a pu aiguiller son frère. « Nous n’avons pas hésité une seconde et nous nous sommes mis en route pour le centre de réfugiés où nous sommes restés trois semaines », raconte Mohammad.
La famille a été hébergée avec six cent cinquante autres survivants dans les bâtiments de l’école mariste. Des matelas et des couvertures avaient été disposés dans les salles, car les nuits étaient encore froides. Les partenaires de CSI offraient également trois repas par jour et fournissaient des vêtements, des serviettes, des couches pour bébés et des médicaments. Ils ont ensuite placé les victimes dans des appartements vacants dont ils ont payé le loyer. L’aide psychologique proposée a été sollicitée par de nombreux survivants afin de les aider à surmonter les expériences traumatisantes qu’ils ont vécues.
Leur logement est réparé
La famille de Mohammad est très reconnaissante pour cette aide immédiate, mais nos partenaires n’en sont pas restés là : les Maristes Bleus ont envoyé des ingénieurs en bâtiment pour évaluer l’état de l’appartement de Mohammad. Les murs étaient fissurés, les vitres cassées et la vaisselle brisée, mais l’appartement pouvait encore être sauvé. Ainsi, au total, vingt-six appartements pourront être remis en état. « Je n’en revenais pas que les Maristes Bleus réparent notre appartement en plus de payer le loyer de notre logement pendant un an. Je suis tout simplement impressionné par une telle générosité ! » dit-il, presque un peu gêné.
Un nouvel emploi
Avant les tremblements de terre, Mohammad était au chômage partiel. Il travaillait de façon irrégulière comme journalier. Pendant les trois semaines où il a logé chez les Maristes Bleus, Mohammad a pris beaucoup d’initiatives pour les aider dans toutes leurs tâches en faveur des plus nécessiteux. « Je voulais ainsi exprimer ma gratitude pour l’amour et l’hospitalité dont ma famille a bénéficié dans les moments les plus difficiles de notre vie », explique-t-il.
Les Maristes Bleus ont été tellement touchés par la serviabilité de Mohammad qu’ils lui ont proposé un poste de tonnelier à mi-temps dans leur centre. Ce père de deux enfants a immédiatement accepté. Les partenaires de CSI lui ont également fourni une mobylette, ce qui lui a permis d’obtenir un autre emploi de chauffeur-livreur à temps partiel.
Quel bel exemple de fraternité !
Zeina Shaheen | Reto Baliarda
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