Le jardin du presbytère de Konotop est en pleine effervescence. Depuis peu, un nouveau trampoline, un carrousel mécanique et d’autres jeux occupent l’espace. Les enfants et les adolescents ont aussi beaucoup de plaisir à construire eux-mêmes leur terrain de jeu : une dizaine d’entre eux sont occupés à travailler des planches de bois. « Que faites-vous exactement ? » leur demande le prêtre avec curiosité. « Nous construisons une cabane et un poste militaire pour protéger la ville des ennemis », répondent-ils.
Ces enfants sont gravement traumatisés par la guerre. Certains d’entre eux ont même dû fuir leur pays. Mais ils sont reconnaissants pour tout ce qui les distrait de leur triste quotidien. Sur cette nouvelle place de jeu, ils peuvent désormais se défouler grâce au soutien de CSI et de notre partenaire local.
Une aide conséquente
L’engagement de Romuald Zagurski semble sans limites. En collaboration avec les services sociaux de la ville, sa petite paroisse veille à ce que les habitants et les déplacés dans le besoin reçoivent de la nourriture, des médicaments, des produits d’hygiène et des vêtements. En outre, le prêtre héberge deux familles dans le presbytère : des femmes avec des enfants en bas âge dont les maris combattent au front et qui s’engagent à présent elles-mêmes pour ceux qui sont dans le besoin.
Durant les premières semaines de la guerre, Konotop était occupée par les Russes. Le presbytère et la cave servaient alors d’abris antiaériens pour les habitants menacés. Depuis la reconquête qui a eu lieu début avril 2022, la ville retrouve peu à peu sa normalité. Romuald Zagurski a mis sur pied plusieurs offres, comme un groupe biblique ou un cours Alpha qui s’adressent à des personnes intéressées par la foi chrétienne.
Une oasis pour les enfants
Jusqu’à présent, la ville manquait d’offres de loisirs et d’activités pour les enfants socialement défavorisés. Ces offres sont pourtant indispensables à Konotop, où vivent de nombreux enfants issus de familles à problèmes dans lesquelles règnent la violence, l’alcoolisme et la toxicomanie. De nombreux enfants ont quitté leur maison pour vivre dans la rue ou dans les égouts. Ils se débrouillent en mendiant et en volant.
La nouvelle place de jeux installée dans le jardin du presbytère leur offre donc une véritable oasis de détente. Des activités communes comme la construction d’une cabane dans les arbres les aident à surmonter leurs blessures psychiques. Le prêtre Romuald Zagurski est enthousiaste : « Nous voulions rendre le monde un peu meilleur pour les enfants. Merci beaucoup pour votre aide. »
Reto Baliarda
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