Journée CSI

Lors de la Journée CSI 2023 à Zurich et à Lausanne, les orateurs se sont penchés sur la libération des esclaves au Soudan, la situation menaçante des Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh et le soutien aux chrétiens irakiens.
Les auditeurs suivent avec intérêt les exposés lors de la Journée CSI à Lausanne. csi

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Dimanche 15 septembre 2024

 

Les 9 et 10 septembre 2023, plus de cent soixante invités ont assisté à la Journée CSI annuelle de l’organisation de défense des droits de l’homme Christian Solidarity International (CSI) à Zurich et Lausanne. À Zurich, le pasteur Peter Märki, président de CSI-Suisse a déclaré dans son discours d’ouverture : « Priez et résistez là où vous reconnaissez la mission de Dieu ! Donner une voix aux chrétiens persécutés demande de la sagesse, de la force et de l’inspiration. »

100 000 esclaves libérés

Franco Majok, responsable CSI pour le Soudan du Sud, a attiré l’attention sur le sombre chapitre de l’esclavage au Soudan, où des tribus arabes ont capturé et déporté pendant des années des Sud-Soudanais afin de les faire travailler comme esclaves pour eux. Il y a trente ans, CSI a trouvé des moyens de libérer les premiers d’entre eux. Aujourd’hui, ils sont plus de cent mille à avoir pu commencer une nouvelle vie au Soudan du Sud. À ce jour, CSI poursuit les actions de libération.

La faim est un défi majeur au Soudan du Sud. La raison en est les fréquentes pertes de récoltes dues aux inondations ou à la sécheresse. Cette année, CSI a fourni du sorgho à plusieurs milliers de familles parmi les plus démunies et a étendu ses activités d’aide aux régions contestées du sud du Soudan, où vivent de nombreux chrétiens.

Le Haut-Karabakh assiégé depuis neuf mois

Joel Veldkamp, responsable CSI de la communication internationale, a expliqué comment se déroule le travail sur les droits de l’homme dans le cas des Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh, actuellement très éprouvés. Sa rétrospective historique a montré l’agression continue contre les Arméniens. Elle commence avec le génocide de 1915, passe par la fermeture des églises à l’époque soviétique et débouche sur les attaques de l’Azerbaïdjan durant ces dernières années, qui entre-temps assiège le Haut-Karabakh depuis neuf mois. Vardan Tadevossian, partenaire de CSI sur place, a raconté par message vidéo ce que cela signifie pour les quelque cent vingt mille Arméniens du Haut-Karabakh : coupures de courant régulières, économie en berne, plus de carburant, presque plus de pain, denrées alimentaires rationnées, malnutrition. Les personnes âgées, les malades, les enfants et les femmes enceintes souffrent particulièrement.

Y a-t-il encore de l’espoir ?

CSI cherche des moyens d’apporter de l’aide à la population assiégée du Haut-Karabakh. Grâce à son statut consultatif auprès de l’ONU obtenu en juillet 2023, CSI s’engagera en faveur du Haut-Karabakh au sein du Conseil des droits de l’homme. Les Églises d’Europe et d’Amérique doivent être sensibilisées et appelées à prier. Y a-t-il encore de l’espoir pour le Haut-Karabakh ? « Nous puisons de l’espoir dans le passé », a déclaré Joel Veldkamp. Il montre comment Dieu agit dans l’histoire et préserve son peuple. « Si le Haut-Karabakh est sauvé, c’est Dieu qui agira, pas nous. »

Renforcer les chrétiens en Irak

Pascale Warda, ancienne ministre dans le gouvernement de transition irakien et présidente de l’organisation de défense des droits de l’homme Hammurabi, a décrit de manière impressionnante comment d’anciennes victimes de l’État islamique (EI) ont pu reprendre pied en Irak. Elles ont bénéficié de formations et d’aides au démarrage pour créer un petit commerce et travaillent désormais comme coiffeuses, mécaniciens ou électriciens. Il s’agit d’encourager la minorité chrétienne discriminée dans le pays, a déclaré Pascale Warda. Dans les villages chrétiens, CSI aide à la construction de jardins d’enfants et d’écoles et s’engage de manière générale pour la liberté de religion, qui fait l’objet d’un combat. C’est épuisant et dangereux, d’autant plus que les juges musulmans ne sont pas indépendants dans leurs décisions. Mais la partenaire CSI Pascale Warda ne veut pas abandonner : « L’Irak a un riche héritage chrétien. Le témoignage chrétien doit être renforcé, la foi doit revivre. »

Prions pour les personnes persécutées !

Dans son intervention, Simon Brechbühl, directeur de CSI-Suisse, a décrit les battements de cœur de CSI : agir de manière intrépide et concentrée, indépendante mais capable de coopérer, avec une attitude interconfessionnelle. Les détracteurs des chrétiens ne font pas de distinction entre les confessions, mais leurs attaques visent en fin de compte le centre, le Crucifié et le Ressuscité. Par une initiative de prière, CSI veut encourager les chrétiens de toutes les confessions à prier régulièrement dans les services religieux et en d’autres occasions pour ceux qui sont persécutés à cause de leur foi.

Rolf Höneisen

« Le plus belle des Journées CSI »

« Si le Haut-Karabakh est sauvé, c’est Dieu qui agira, pas nous. » Joel Veldkamp

« J’ai passé une excellente journée hier, peut-être la plus belle des Journées CSI. La qualité des orateurs, l’ambiance, la chaleur des discussions et partages… magnifique ! Je suis rentrée le cœur rempli de gratitude et de joie. » Carmen Rey, Montana (VS)

« Je suis ému par la vie des personnes persécutées et en détresse. Il est important pour moi de manifester ma solidarité avec les chrétiens persécutés et ceux qui s’engagent pour eux sur place avec un grand courage. C’est pourquoi, malgré le beau temps, je ne voulais pas manquer la Journée CSI. Je suis particulièrement impressionnée par la libération des esclaves au Soudan. » Fred Ryter, Lützelflüh (BE)

« Je suis préoccupée par le sort des personnes persécutées et j’ai moi-même été mariée à un homme originaire du Nigéria, donc un pays où de nombreux habitants sont persécutés. J’aime venir à la Journée CSI parce que j’y trouve des informations actuelles et fiables sur ceux qui doivent faire face à d’énormes défis et qui souffrent plus qu’on ne peut l’imaginer. » Anja Lührmann, Dietikon (ZH)