
Le musulman pakistanais Sarfraz a été agressé par un mollah qui l’a traité de blasphémateur. Cet homme psychologiquement instable a passé près d’un an et demi derrière les barreaux, alors que sa famille ignorait pendant des semaines ce qui lui était arrivé. Grâce à l’aide de CSI, Sarfraz a été libéré sous caution et peut désormais exploiter un magasin d’électronique avec son frère.
Sarfraz peut à nouveau sourire. Grâce au soutien de CSI, il est libre et gère un magasin d’électronique avec son frère. csi
Sarfraz a toujours été une personne très sensible. Mais lorsque sa femme le quitte après seulement deux ans de mariage, le jeune homme, alors âgé de 25 ans, tombe dans une profonde dépression. La famille aurait bien aimé lui permettre de suivre une thérapie. Mais en raison du décès prématuré de son père, les moyens financiers faisaient défaut.
Sarfraz s’est laissé aller. Il était indifférent à son apparence négligée et à ses cheveux longs. Il se parlait de plus en plus à lui-même et passait des journées entières à traîner dans la rue sans donner de nouvelles à la maison.
C’était un jour ensoleillé de l’année 2020, lorsque le jeune homme s’est rendu, comme il le fait souvent, dans un centre commercial voisin pour y prendre le thé. Soudain, un mollah s’est dirigé tout droit vers Sarfraz, a commencé à le frapper et l’a traité de blasphémateur. La police a emmené Safraz et l’a mis en prison.
La famille de Sarfraz n’a pas été informée de l’incident. Pendant des semaines, sa mère et son frère Fiaz l’ont vainement cherché et ont supposé qu’il était mort. Au bout de deux mois, alors que la mère se rendait comme d’habitude à la mosquée voisine pour la prière du vendredi, elle a appris que Sarfraz était en prison.
Fiaz s’est immédiatement renseigné auprès du juge compétent. Quelques jours plus tard, il s’est retrouvé au tribunal face au mollah qui avait attaqué et accusé Sarfraz. Celui-ci l’interpella : « Ton frère est un blasphémateur et a prononcé des paroles que je n’ose même pas prononcer. Dieu m’a choisi pour agir contre lui afin que j’obtienne une maison au paradis. » Il est possible que Sarfraz ait utilisé dans son soliloque des expressions blasphématoires que le mollah a entendues.
Comme l’a indiqué Fiaz à Anjum, partenaire de CSI, sa famille a dû entre-temps déménager pour des raisons de sécurité. Le mollah avait menacé de venir chez elle avec cinq cents à mille personnes : « Qui va vous protéger ? Je vous mettrai en disgrâce dans votre maison ! »
Malgré les preuves de ses déficiences mentales, Sarfraz a finalement dû passer près d’un an et demi en prison. CSI a soutenu la famille en prenant en charge les frais d’avocat. Le 8 juillet 2022, Sarfraz a été libéré sous caution.
La famille a traversé une période difficile pendant cette longue détention. Fiaz déclare : « Pendant ces dix-sept mois, j’ai perdu ma foi en l’islam. Dans mon cœur, je ne suis plus musulman. J’ai dit la vérité, mais personne ne m’a cru. Quand nous comparaissons devant un tribunal, les accusateurs et les juges nous regardent comme si nous étions des lépreux. »
Grâce au soutien financier de CSI, Sarfraz et Fiaz ont pu ouvrir un magasin dans lequel ils réparent des appareils électroniques. Ils sont aux anges : « Nous sommes très reconnaissants à Allah de vous avoir envoyés chez nous pour nous aider. »
Reto Baliarda
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