Dans ce pays ravagé par la guerre, de nombreuses personnes âgées risquent d’être purement et simplement oubliées. Souvent abandonnées par leurs enfants, elles sont exposées à la pauvreté. Sœur Marie-Rose, partenaire de CSI, a décidé de réagir. Elle invite chaque mois cinquante seniors isolés différents à un événement festif qui leur redonne un peu de dignité humaine.
En Syrie, il n’est pas rare que les enfants laissent derrière eux leurs parents quand ils émigrent à l’étranger dans l’espoir d’une vie meilleure. Or sur place, la situation des personnes âgées est souvent tragique quand elles doivent s’en sortir d’une manière ou d’une autre sans soutien familial. La situation économique catastrophique rend cette lutte toujours plus désespérée.
Sœur Marie-Rose (72 ans), partenaire de CSI, a consacré sa vie au service des nécessiteux. Ces dernières années, elle se tourne de plus en plus vers ces personnes qui sont seules et négligées. Ainsi, elle a lancé un programme qui s’étend sur un an : « Au cœur de la capitale Damas, j’organise chaque mois, avec une équipe de huit jeunes motivés, une journée spéciale pour une cinquantaine d’entre elles. Nous voulons leur offrir de la joie, de l’espoir et de la convivialité », explique la partenaire de CSI.
Entourée de son équipe, elle accueille ses hôtes du jour avec une chaleureuse accolade et un sourire radieux. Après une prière, les hôtes sont invités à jouer, chanter et danser. « Nous proposons également des activités manuelles et artistiques pour encourager la créativité », ajoute la partenaire de CSI.
Ces activités simples rappellent des souvenirs aux personnes âgées dans le besoin. En outre, elles stimulent la vitalité et renforcent les relations entre les générations : « J’encourage tout le monde à participer activement. Les rires résonnent dans la salle et les cœurs s’ouvrent. »
En marge de ces activités, l’équipe intergénérationnelle de sœur Marie-Rose offre à tous les participants un copieux repas de midi. « Ce sont des moments privilégiés pour échanger, partager des histoires et tisser des liens. »
Il est également important que personne ne soit exclu de la fête en raison d’un manque de mobilité. Dans ce but, un service de transport est proposé à tous les invités.
Cette fête mensuelle, soutenue par CSI, se termine toujours par des prières et des remerciements à Dieu. « Ces moments de grâce représentent ainsi pour nos invités une lueur dans l’obscurité quotidienne de la réalité syrienne », conclut sœur Marie-Rose.
Zeina Shaheen
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