CSI demande la levée des sanctions

Les effets des sanctions économiques sont dévastateurs, surtout en Syrie où 90 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Joel Veldkamp, responsable de la communication internationale pour CSI, a demandé la fin des sanctions au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

Joel Veldkamp devant le siège de l’ONU à Genève. Une fois de plus, il a mis sur le tapis la demande de CSI de mettre fin aux sanctions contre la Syrie. csi

Joel Veldkamp devant le siège de l’ONU à Genève. Une fois de plus, il a mis sur le tapis la demande de CSI de mettre fin aux sanctions contre la Syrie. csi

 

Le 15 mars 2024, à l’occasion de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, notre collaborateur Joel Veldkamp a attiré l’attention sur le recours croissant aux sanctions économiques dans le monde entier et a parlé de « mesures coercitives unilatérales ».

Au début de son intervention, il a rappelé qu’il y a une dizaine d’années, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait exprimé son inquiétude quant aux conséquences tragiques des sanctions en demandant en outre à tous les États de s’abstenir de mesures coercitives unilatérales qui ne sont pas compatibles avec le droit international.

« Hélas, cet appel n’a pas été pris en compte, déclare Joel Veldkamp. Aujourd’hui, plus de 800 millions de personnes, soit environ 10 % de la population mondiale, vivent dans des pays frappés par des sanctions. » Il a exhorté avec insistance tous les États membres de l’ONU à renoncer à ces mesures unilatérales et nuisibles.

Guerre ou famine ?

L’expert en droits de l’homme a étayé son appel en soulignant que « la situation économique catastrophique de la Syrie est une conséquence des sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés. Environ 90 % de la population syrienne vit aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté. Et bien que la violence ait diminué ces dernières années, les mesures prises contre la Syrie ont été renforcées en 2018. En conséquence, la situation humanitaire en Syrie est aujourd’hui pire qu’elle ne l’a jamais été depuis le début du conflit ». Il a également révélé ce que les partenaires de CSI en Syrie lui avaient dit : « Beaucoup de personnes en Syrie se souviennent désormais avec nostalgie des années de guerre, parce qu’ils avaient au moins assez à manger à l’époque. »

Enfin, Joel Veldkamp a mentionné que CSI soutenait Alena Douhan, la rapporteuse spéciale de l’ONU, qui relève l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme : « Nous demandons à tous les États de coopérer pleinement avec elle. » Malheureusement, les États-Unis n’auraient pas répondu aux communications de la rapporteuse spéciale depuis plus de six ans.

Autres demandes de CSI

Joel Veldkamp a présenté d’autres requêtes succinctes devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Ainsi, le 21 mars, il a attiré l’attention sur le droit au retour dans leur patrie des quelque cent mille Arméniens du Haut-Karabakh réfugiés partout dans le monde. Il a ensuite évoqué les droits de l’homme en Azerbaïdjan et l’Arménien Vicken Euljekjian, prisonnier dans ce pays depuis plus de trois ans. Enfin, le 27 mars, il a attiré l’attention du Conseil sur la détresse des chrétiens en Nouvelle-Guinée occidentale (Indonésie).

Reto Baliarda

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